Le survivalisme

Survivaliste, preppers, prévoyant ?

Vous avez déjà entendu parlé du survivalisme ? C’est un mouvement né aux états unis de la peur collective d’une catastrophe quelle qu’elle soit (guerre, tornade, crash boursier, maladie…). Dans les années 60,  les difficultés économiques et les tensions internationales poussent certains à voir dans les techniques de survie individuelle une issue. Divers auteurs vont populariser cette approche, qui consiste à apprendre des techniques de survie, venues des trappeurs du XIXe siècle.


La préparation de base peut se résumer la manière suivante.

« Être toujours prêt, quoi qu’il arrive »

Les survivalistes considèrent que demain, un événement majeur peut perturber le fonctionnement de notre société actuelle. Catastrophes climatiques, attentats, guerre civile, rupture d’alimentation en énergie, nous devrions être prêts. Et pour être prêt, il faut se former et avoir le matériel nécessaire.

La catastrophe de Fukushima, le bug de l’an 2000, la fin du monde selon le calendrier Maya en 2012. Le virus zombie, les conflits internationaux sont autant de rendez-vous qui entretiennent cette vision tirée de l’apocalypse. Pour les uns c’est du pessimisme, pour les autres du réalisme.

Le survivalisme comprend donc deux volets principaux

1, le stockage de matériel, de vivres, d’argent et de médicaments (ce qui comprend également les armes)
2, la formation aux techniques de survie, en milieu hostile (nature, froid, agressions, maladie)

Des stages sont organisés, les blogs fleurissent, des livres expliquent comment survivre, savoir faire des nœuds, filtrer l’eau et se construire un abri. Où trouver de la nourriture, des végétaux comestibles. Certains apprennent aussi à chasser, à préparer la viande et la conserver. Les adeptes partagent via les réseaux sociaux, astuces et bons plans pour se préparer efficacement. Des associations offrent à leurs adhérents une base de repli discrète équipée du nécessaire.

Souvent le mouvement survivaliste jouit d’une réputation sulfureuse en raison d’une dérive politique vers les milieux d’extrême droite et/ou ultra catholiques de certains groupuscules. Pour s’en différencier, des mouvements néo survivalistes ont vu ces dernières années le jour.

Les preppers (ou néo survivalistes) se revendiquent comme étant juste des gens prévoyants. Ils stockent un peu de nourriture, apprennent des techniques de vie dans la nature, ils cultivent des potagers mêmes en milieu urbain. Leur philosophie est de créer une communauté locale forte pour faire face à plusieurs en cas de problème. Ils se distinguent en ça des survivalistes ultra individualistes.

Quel que soit le nom donné à ce mouvement et sans être paranoïaque, quelques chiffres font quand même froids dans le dos. Moins de 15 % d’agriculteurs fournissent 85 % de la population actuelle en France. Une ville comme Paris possède 48 à 72 heures de réserve alimentaire sur son territoire propre ! En cas de problème majeur, que ferait une population de 12 millions d’habitants coupée du reste du territoire après quatre ou cinq jours de diète forcée ?

Sans être un passionné de survivalisme, il ne semble donc pas complètement déraisonnable de stocker chez soi un mois de nourriture, 30 litres d’eau, pour faire face à une situation inhabituelle. Quelques médicaments de base, une batte de baseball et une porte d’entrée solide 🙂